L’installation d’un disconnecteur est une obligation légale pour tous les systèmes de chauffage hydraulique, selon la norme NF EN 1717 qui régit les réseaux d’eau potable.
Le Code de la santé stipule également que « toute personne propriétaire d’une installation raccordée au réseau d’eau potable doit protéger ce dernier à hauteur des risques qu’il lui fait courir ».
Le disconnecteur doit bien sûr être porteur de marque NF (Norme Française), qui lui confère de fait sont ACS (Attestation de Conformité Sanitaire).
Une fois par an, au moment de l’entretien de la chaudière, le professionnel doit également s’assurer du bon fonctionnement du disconnecteur.>
Le réseau d’eau public fournit au logement une eau potable. Cette eau est ensuite véhiculée dans la tuyauterie jusqu’aux points d’utilisation composés des divers robinets de la maison et autres circuits hydrauliques.
Si le foyer est équipé d’un système de chauffage central hydraulique, ce dernier est alimenté par l’eau potable chauffée par la chaudière ou par un autre générateur de chaleur, comme une pompe à chaleur.
Cependant, lorsque cette eau transite dans le circuit de chauffage, elle se charge de particules d’acier, de produit antigel, d’inhibiteur de corrosion et parfois de diverses bactéries ou de boues. L’eau devient alors impropre à la consommation.
En cas de retour d’eau dû à une différence de pression entre les circuits, ou à un dysfonctionnement, toute l’eau du logement, mais aussi celle du réseau extérieur, peut être compromise.
Le disconnecteur hydraulique est donc là pour empêcher tout retour d’eau du circuit de chauffage dans le réseau de la maison et dans le réseau public.
En laissant passer l’eau uniquement dans un sens, vers les radiateurs, il vous garantit de préserver l’eau potable à vos robinets.
De plus, le disconnecteur régule la pression du circuit de chauffage, afin d’éviter tout dommage à ce dernier.
Le disconnecteur à eau est aussi utile sur d’autres installations comme le remplissage de la piscine ou les systèmes d’irrigation des exploitations agricoles, pour là aussi préserver l’eau potable de toute infiltration de produits de traitement (comme le chlore) ou de terre.
Le corps du disconnecteur se compose de trois zones de pression :
Lorsque la chaudière réclame de l’eau pour fonctionner, le disconnecteur s’ouvre et laisse passer le liquide caloporteur vers les émetteurs de chauffage (radiateurs ou plancher chauffant). Quand la chaudière ferme ses vannes, le disconnecteur reprend sa position initiale empêchant ainsi l’eau de refluer.
Dans le même temps, la chambre intermédiaire se dote d’une purge raccordée à l’évacuation des eaux usées. Lorsque le disconnecteur décèle un écart de pression d’au moins 0,14 bar entre son entrée et sa sortie, il régule cette pression en vidangeant un peu du liquide. Il protège ainsi vos équipements de chauffage.
Dans les installations collectives et industrielles, plus puissantes, un manomètre permet de vérifier la pression en bars à tout moment.
Le disconnecteur eau potable se place généralement à proximité immédiate de la chaudière, avant le robinet de remplissage, et assez proche du réducteur de pression. Il est le plus souvent installé à la verticale, mais certains modèles autorisent une pose à l’horizontale.
Il est conseillé d’installer une vanne en amont du disconnecteur, ainsi qu’une deuxième en aval, afin de pouvoir isoler le raccord et ainsi intervenir facilement en cas de défaillance.
Bon à savoir : certaines chaudières individuelles intègrent directement un disconnecteur, c’est souvent le cas des chaudières murales. Pour d’autres modèles, il faut le poser indépendamment.
Le choix du disconnecteur se fait en fonction du circuit dont il doit assurer la protection.
Le disconnecteur BA équipe les chaudières collectives ou industrielles d’une puissance supérieure à 70 kW. Ces générateurs sont classés dans la catégorie des « installations à haut risque ».
Muni d’un manomètre qui permet de surveiller la pression en temps réel, le disconnecteur BA doit être installé par un professionnel. Deux mois avant cette installation, une déclaration de pose doit être envoyée à l’ARS qui délivre ensuite une autorisation d’installation.
Après la pose, le professionnel envoie une déclaration de mise en service, ainsi qu’une fiche de contrôle à chaque entretien de maintenance ou intervention pour réparation.
Le disconnecteur de type BA est aussi appelé « disconnecteur à zones de pressions réduites contrôlable » en raison du manomètre qui permet de contrôler les trois zones de pression.
Le disconnecteur BA est une protection de type B.
Réservé aux petites installations, le disconnecteur CA se destine à équiper un générateur (chaudière ou PAC) d’une puissance inférieure à 70 kW.
Ce disconnecteur de plomberie est adapté aux installations domestiques des logements individuels et peut être installé directement par le propriétaire du logement. Il ne nécessite pas de déclaration de pose ni la transmission de fiches de contrôle périodiques.
Le disconnecteur de type CA est aussi appelé « disconnecteur à zones de pressions réduites non contrôlable », en raison de l’absence de manomètre permettant d’effectuer un contrôle visuel de la pression.
Le disconnecteur CA est une protection de type C.
Ce disconnecteur est destiné aux chaudières murales d’une puissance inférieure à 70 kW. Il reprend les mêmes caractéristiques que le disconnecteur CA.
Le disconnecteur de type HA est réservé aux robinets de puisage du jardin, notamment dans le cas du remplissage de la piscine ou de l’alimentation d’un système d’arrosage automatique.