Comment concevoir et installer une douche à l’italienne ?
La douche à l’italienne est tendance. Pour que la promesse d’un moment agréable de détente soit tenue, il est essentiel de soigner l’étanchéité à l’eau, l’évacuation de l’eau, la conception du receveur et la pose du carrelage. Sinon, gare à la fuite.
Parce qu’elles donnent un coup de jeune à la salle de bains tout en répondant à des problématiques telle l’accessibilité (cf Loi Handicap du 11 février 2005), les douches à l’italienne connaissent un formidable essor depuis une bonne dizaine d’années. Un succès qui s’explique aussi parce qu’elles sont particulièrement bien adaptées aux salles de bains de petites tailles. En rénovation, remplacer la baignoire par une douche à l’italienne donne l’impression de multiplier la surface de la salle d’eau par deux.
Leur principale caractéristique : l’intégration du receveur dans l’épaisseur du plancher et dans la continuité du revêtement. De cette particularité naissent les principales difficultés et risques de désordre lorsqu’on se lance dans ce type de projet, notamment tout ce qui touche à l’étanchéité à l’eau.
L’étanchéité à l’eau de la douche à l’italienne
Quelle que soit la solution retenue, la mise en œuvre d’une étanchéité, spécialement dans le cas de planchers intermédiaires entre deux étages, est obligatoire. Et une attention toute particulière sera portée au traitement des points singuliers : angles sol/mur, mur/mur, siphon de sol. Au minimum, d’un kit d’étanchéité (Weber.tec superflex®D2) doublé dans les angles (mur et sol) de bandes de renfort (BE14) marouflé.
Solutions receveurs de douche à l’italienne
Deuxième difficulté : le receveur et son étanchéité. Traditionnellement, les artisans italiens le réalisaient avec une feuille de zinc ou de plomb, formée et soudée, qui remontait sur les parois de la douche, sur laquelle on venait couler une chape à quatre pentes. Aujourd’hui, place à des solutions plus simples et tout aussi efficaces, voire plus : kits d’étanchéité sous chape par poche PVC de forte épaisseur ; résines d’étanchéité sous carrelage mises en œuvre sur une chape béton avec forme de pente ; plaques légères et hydrophobes – receveur extraplat carré ou rectangulaire, en mousse de polystyrène extrudé enduite d’un mortier spécial et armée d’un tissu en fibre de verre.
Évacuation de l’eau
Troisième point spécifique : l’évacuation de l’eau. Sur ce plan, la conception du receveur et la nature du siphon sont essentiels. Pour éviter les débordements, le receveur doit comporter des pentes, en général quatre, qui dirigent l’eau de la douche vers le siphon d’évacuation. Leur inclinaison est comprise entre 1 et 3 cm par mètre (variable selon les dimensions). Bien sûr, il faudra un siphon adapté, dont la garde d’eau évitera le risque de trop-plein, notamment en présence de systèmes tels les jets d’hydromassage – il faudra, dans ce cas, recourir à des siphons à grand débit qui facilitent l’évacuation rapide de l’eau.
Pose du carrelage
Après séchage, variable selon la température et les produits d’étanchéité, reste à poser le carrelage. Et là encore, le choix du produit, colle et joint, a son importance, pour éviter fuites, infiltrations, décollements de carrelage ou moisissures. Il convient donc d’utiliser des mortiers colles adaptés (Weber colle allégée déformable) utilisés selon les procédés habituels : simple ou double encollage en fonction du format et de l’absorption d’eau des carreaux. Idem pour les joints (Weber joint mince).
Les tutoriels pas à pas de notre partenaire Lazer
Le receveur de douche à carreler
Le receveur de douche extra-plat à carreler
La feuille d’étanchéité
Le conseil de l’expert sur la douche à l’italienne
Sylvain Ponchon, chef de produit joint étanchéité et acoustique carrelage chez Weber :
« Plutôt qu’un, j’ai trois conseils à donner : le premier est d’utiliser un siphon avec une garde suffisante. Sachant qu’on est parfois limité en hauteur, surtout en rénovation. Le second, choisir un carrelage antidérapant. Le troisième, bien respecter les différentes étapes de mise en œuvre avec des produits adaptés »