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Temps de chauffe très court, deux à trois fois moins d’énergie consommée pour produire l’eau chaude sanitaire par rapport à un chauffe-eau électrique traditionnel, avantage d’un système par accumulation... le chauffe-eau thermodynamique a tout pour séduire vos clients ! Encore faut-il éviter les pièges lors de l’installation, pour que la performance de ce système de production d’eau chaude sanitaire soit au rendez-vous !
L’installation d’un chauffe-eau thermodynamique peut se faire de trois façons différentes :
Le chauffe-eau thermodynamique peut être installé dans un garage, une buanderie, un cellier voire un placard. La place du ballon se détermine selon le type d'installation :
L’installation dépend du type de chauffe-eau thermodynamique. Sur air ambiant, air extérieur ou air extrait, voici les bonnes pratiques et les erreurs à éviter.
Installer un chauffe-eau thermodynamique sur air ambiant prend toujours l’air dans une pièce non chauffée. Soit il faut le placer dans ce local s’il y prend directement l’air, soit vous créerez une arrivée et une sortie d’air depuis et vers ce local non chauffé.
Soyez vigilant quant à la température minimale atteinte par le local en hiver : elle doit respecter les conditions de fonctionnement de l’appareil détaillées par le fabricant.
Attention, si vous raccordez le rejet d'air à l’extérieur, il est impératif de créer une entrée d'air de dimension équivalente à la gaine d'aspiration dans le local où se trouve le chauffe-eau, afin d’éviter de mettre ce local en dépression. En cas de traversée de paroi isolée, attention à ne pas dégrader la qualité de l’enveloppe.
Par ailleurs, le chauffe-eau ne peut être positionné trop loin des points de puisage. Dans le cas contraire, il faudrait chauffer l’eau sanitaire davantage pour compenser la perte de calories sur le parcours – et une part de l’efficacité énergétique serait ainsi perdue.
Veillez à bien respecter une certaine distance entre l’appareil et les cloisons (ainsi que le plafond). Une nécessité pour éviter que l’air déjà utilisé par le chauffe-eau ne re-circule dans le ballon d’eau chaude. Visez à titre indicatif :
Ces grandeurs indicatives doivent être affinées dans la notice de l’appareil.
Dans le cas d’une installation sur air extérieur, le choix du bon produit est décisif. En effet, un CET sur air ambiant n’a pas besoin de s’adapter à des températures aussi basses qu’un CET sur air extérieur, et n’aura pas la même capacité de récupération des calories. Impossible donc d’utiliser un appareil à la place de l’autre !
Une erreur relevée à plusieurs reprises consiste à ne raccorder à l'extérieur que la prise d'air et à laisser libre le rejet d'air dans le local où se situe le chauffe-eau. Cela crée une surpression, et l’incidence sur le fonctionnement du chauffe-eau thermodynamique, sur le réseau de ventilation et sur les circulations d’air parasites est évidente !
Pour éviter cette nuisance, il vous faudra prévoir de raccorder directement les conduits de rejet et de prise d’air à l’extérieur (en respectant la distance préconisée par le fabricant entre la prise d’air et le rejet d’air).
Depuis la RT 2012, on cherche à rendre les bâtiments étanches à l’air, pour limiter les déperditions thermiques et optimiser leur consommation énergétique. Lors des passages de cloisons, il faudra donc veiller à ne pas altérer cette étanchéité. Ce serait en effet paradoxal de créer des déperditions énergétiques pour la production d’eau chaude sanitaire ! Les traversées de cloisons devront donc s’effectuer avec les accessoires nécessaires.
Le CET sur air extérieur peut être monobloc ou bi-bloc. Dans le cas d’un appareil bi-bloc, il faut éviter une trop longue liaison par fluide frigorigène, qui nuirait à l’efficacité énergétique du système. L'important est de respecter une longueur maximale de 5 m ou 10 m avec un complément de charge.
Dans le cas d’un appareil monobloc, l’erreur serait de créer une trop longue liaison aéraulique. En sortie murale, la longueur conseillée est de 5 m, mais peut varier d’un appareil à l’autre. Reportez-vous à la notice du fabricant.
Par ailleurs, l’appareil devra aussi être positionné sur une plaque anti-vibratile (ou des plots), qui absorbera une partie des nuisances sonores.
Le CET sur air extrait est relié à la VMC, et s’apparente à une double-flux. Même si cela peut être tentant, il n'est pas possible de raccorder le rejet d'air d'un chauffe-eau thermodynamique traditionnel sur une VMC. Il est impératif d'utiliser les produits dédiés à ce type d'installation.
Il faut également veiller à l’adéquation entre le débit requis par le CET et celui de la VMC et minimiser les longueurs de raccordement aéraulique.
Comme pour les autres configurations, gare aux bruits désagréables ! Placez le CET loin des pièces de nuit, et sur des plots antivibratiles.
Après avoir déterminé le type d’installation et l’emplacement du chauffe-eau thermodynamique, voici les étapes principales pour réaliser l’installation.
La 1ère étape d’installation d’un chauffe-eau thermodynamique consiste à installer le ballon près des sorties hydrauliques. Il doit être droit (en assurant l’horizontalité via un niveau) et fixé au sol grâce à la patte de fixation.
Raccordez la sortie d’eau chaude et froide au réseau de la maison. Privilégiez le raccord diélectrique pour éviter une corrosion trop rapide (généralement, ce type de raccord est fourni avec le ballon de stockage).
Le groupe de sécurité est à installer au niveau de l’arrivée d’eau froide du chauffe-eau. Il doit être raccordé au réseau d’évacuation pour éliminer le trop-plein de pression et d’eau.
L’évacuation des condensats doit être raccordée à une évacuation des eaux usées et/ou au siphon du groupe de sécurité.
A ce stade, il ne vous reste plus qu’à opérer au raccordement électrique du chauffe-eau thermodynamique (on en parle ci-dessous).
Le chauffe-eau thermodynamique ne doit pas être branché sur une prise. Il doit être raccordé directement au réseau général via une boîte de sortie de câble.
Le branchement électriquement d’un chauffe-eau nécessite un disjoncteur thermique de 20 ampères (A), relié à un interrupteur différentiel de 40 A. Le tout doit être protégé par un disjoncteur d’abonné de 20A.
Le chauffe-eau doit absolument être rempli d’eau avant de le brancher.
Laurent Casamia est artisan depuis 10 ans. Après avoir travaillé avec son beau-père plombier-chauffagiste à son compte, c’est devenu sa vocation. Il a donc créé son entreprise et est fier d’avoir 22 salariés qui travaillent avec lui et pour lui. Conscient des enjeux liés aux énergies renouvelables, il présente son chantier d’installation de chauffe-eau thermodynamique à Saintes, en Charente-Maritime.
« Le projet de base était de faire des économies », explique Laurent. Il a décidé avec ses équipes de remplacer un chauffe-eau électrique standard qui consomme beaucoup, par un chauffe-eau thermodynamique. Pourquoi ? Parce que le client qui choisit ce genre de chauffe-eau « peut réaliser des économies d’énergie », précise-t-il.
Ce qui est intéressant, c’est la régulation du chauffe-eau qui s’adapte en fonction des besoins en eau chaude sanitaire : « Ce chauffe-eau permet d’adapter le nombre de douches par jour. » Il assure donc une bonne efficacité énergétique et un bon retour sur investissement.
Il existe deux types de chauffe-eau : le gainable, comme celui qu’il a posé chez ses clients, et le split. Le chauffe-eau thermodynamique est en réalité une pompe à chaleur mais qui produit de l’eau chaude sanitaire.
Pour poser ce type de chauffe-eau, Laurent a passé la formation QualiPAC. « On doit passer des qualifications RGE (Reconnu Garant de l'Environnement) pour installer des pompes à chaleur, que ce soit pour le chauffage ou la production d’eau chaude. Il faut des formations pour toutes les énergies renouvelables. »
Il s’est d’abord formé avant de former ses équipes. Et pour se maintenir à jour, il est inscrit à la Fédération du bâtiment et passe des formations qualifiantes auprès de son fournisseur CEDEO qui est pour lui, « un partenaire de choix ».
Lorsque vous installez des chauffe-eau thermodynamiques chez vos clients, des primes et aides sont possibles. « Sur un chantier, les aides financières liées à la rénovation énergétique peuvent financer jusqu’à 90 % des travaux. Sur des travaux à 20 000 euros, le client n’aura donc qu’à payer 2 000 euros de sa poche », explique Laurent explique.
Profitez de la facilité de branchement et d’installation du chauffe-eau thermodynamique. Son entretien est essentiel pour assurer les performances optimales de ce système de chauffage dans la durée. Si l’anode protège l’appareil contre le tartre et la corrosion, une vidange régulière avec inspection des différents composants est essentielle. Une prestation à proposer sans hésiter à vos clients ! Découvrez tout ce qu’il faut savoir de l’entretien du chauffe-eau thermodynamique pour conseiller vos clients et/ou leur proposer un contrat d’entretien.