Les particularités des maisons anciennes

Les maisons anciennes ont fait l’objet de normes moins drastiques que les constructions neuves d’aujourd’hui (et parfois même d’aucune norme si la maison est très vieille). Elles peuvent donc réserver des surprises plus ou moins bonnes quant à leur capacité à accueillir un système de chauffage répondant aux exigences actuelles en termes de performances.

Le souci le plus fréquemment rencontré dans une maison ancienne va être le défaut d’isolation. Dans certains cas, un diagnostic précis réalisé par un professionnel peut vous faire économiser du temps et de l’argent.

Les volumes sont aussi importants à prendre en compte lorsque les plafonds dépassent la hauteur standard de 2,50 m . Il faudra alors calculer le besoin en puissance du système de chauffage selon le volume (m³) et non plus seulement la superficie (m²).

S’adapter à l’existant

La rénovation d’un chauffage dans une maison ancienne doit permettre de conjuguer le budget alloué à l’achat des équipements de chauffage et la consommation énergétique qui va conditionner le coût d’utilisation au quotidien. Le tout en assurant un bon niveau de confort dans la maison.

Si un système de chauffage existe déjà, il peut être intéressant de le conserver, même si c’est en appoint, ce qui ouvrira plus de possibilités dans le choix du mode de chauffage à ajouter.

Bénéficier d’aides à la rénovation

Les aides à la rénovation énergétique existent afin de vous aider à adopter un mode de chauffage plus propre et plus économique.

Ces aides peuvent faire d’un modèle éligible précis le meilleur système de chauffage pour maison ancienne.

Chauffer au bois c’est adopter le chauffage le plus économique pour une maison ancienne, quel que soit le niveau d’isolation du logement. Le bois est une énergie renouvelable parmi les moins chères du marché et qui offre un confort de chauffe sans pareil. Si la maison dispose d’un insert ou d’un poêle à bois, cela signifie qu’un conduit d’évacuation des fumées est déjà en place ce qui limite les travaux. Il sera cependant préférable de remplacer un vieux poêle ou une vieille cheminée par un modèle récent plus performant.

​​​​​Vous souhaitez chauffer principalement au bois

Avant tout, il faut avoir conscience que chauffer au bois demande votre contribution plusieurs fois par jour (à part dans le cas d’un poêle à granulés) afin d’alimenter le foyer en bûches. Vous serez également mis à contribution pour stocker les réserves de bois au sec (ou même les débiter selon vos compétences).

Nous sommes aujourd’hui beaucoup plus exigeants en termes de confort. Si la maison est très ancienne, il se peut que la cheminée chauffe uniquement le salon (tandis que dans les chambres une bouillotte était de rigueur). Cela dépend de la facilité de circulation de chaleur dans toutes les pièces, en fonction de la superficie totale de la maison et de l’aménagement des cloisons. Dans les grandes bâtisses anciennes, on retrouve plusieurs cheminées, parfois une par chambre, mais devoir alimenter plusieurs foyers devient clairement chronophage.

Si les conditions sont réunies pour faire du bois le meilleur chauffage pour votre maison, alors lancez-vous avec une solution supplémentaire en appoint. En effet, à la mi-saison, pour rattraper quelques degrés en soirée, le recours à un chauffage au fonctionnement plus simple et plus précis peut être appréciable.

Vous souhaitez utiliser le bois comme chauffage d’appoint

En ayant une solution de chauffage au bois déjà installée, et si vous ne souhaitez pas ou ne pouvez pas vous occuper d’alimenter en bûches plusieurs fois par jour, vous pouvez toujours réserver votre poêle ou insert à une utilisation d’appoint lors de circonstances exceptionnelles.

Ce chauffage d’appoint de premier choix vous octroie plus de liberté quant au choix de votre chauffage principal.

Installer une pompe à chaleur dans une maison ancienne (PAC air-air ou air-eau si un réseau hydraulique est en place) peut ainsi être une bonne alternative à la chaudière classique. La PAC puise les calories dans l’air extérieur, ce qui la rend particulièrement économique en consommation. Une PAC peut avoir un COP (restitution énergétique) de 3,5, voire plus. Cela signifie que pour 1 kWh d’électricité consommée, la pompe à chaleur délivre 3,5 kWh de chaleur.

Cependant, comme la pompe à chaleur puise les calories dans l’air extérieur, lorsque ces dernières atteignent ou dépassent -5 °C , les performances se réduisent comme peau de chagrin. C’est à ce moment-là que votre chauffage d’appoint au bois prend toute son importance.

Choisir de se chauffer au gaz implique que la maison dispose de tout un réseau de canalisations hydrauliques qui alimentent des radiateurs dans chaque pièce ou un plancher chauffant. Il est aussi nécessaire que le logement soit raccordé au gaz naturel ou qu’une cuve soit installée à l’extérieur.

En matière de chauffage à eau, on distingue principalement deux types de chaudières pour équiper une maison :

La chaudière à gaz à condensation

La chaudière à condensation est la plus installée en France. Elle offre en effet le meilleur rendement de tous les systèmes de chauffages hydrauliques, tout en permettant de conserver les radiateurs haute température déjà en place. Elle bénéficie également d’aides à la rénovation énergétique.

Après une première combustion ordinaire, cette chaudière récupère par effet de condensation les calories de la vapeur d’eau présente dans les fumées pour les transformer en énergie et générer de la chaleur. Cela lui permet de proposer un rendement à hauteur de 110 %, mais également de se contenter d’un simple conduit dans le mur pour l’évacuation des fumées qui sont de fait moins nombreuses et moins épaisses.

La chaudière à gaz basse température

En chauffant l’eau à 40 °C environ (contre 90 °C pour une chaudière classique), la chaudière à gaz basse température offre un excellent rendement. Cependant, il est conseillé de la coupler à des radiateurs basse température ou à un plancher chauffant pour un rendement optimal, même si elle peut techniquement fonctionner avec des émetteurs haute température.

Performante et abordable, la chaudière basse température tend toutefois à disparaître du marché. Malgré des progrès techniques pour diminuer le taux d’émissions d’oxydes d’azote gazeux (Nox) à 56 mg/kWh maximum et respecter ainsi la directive ErP de 2018, son installation est aujourd’hui interdite lorsque celle d’une chaudière à condensation, moins polluante, est possible.

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Il est possible que votre logement dispose d’une cuve à fioul installée en aérien ou en enterré. Il vous est alors possible d’alimenter une chaudière basse température ou une chaudière à condensation avec le fioul en lieu et place du gaz naturel.

L’utilisation du fioul sera intéressante si cet équipement est déjà en place. Dans le cas contraire, changer de chauffage pour adopter le fioul n’est pas conseillé et sera d’ailleurs interdit à partir du 1er janvier 2022. Le fioul subit des variations de prix qui ne sont pas réglementées (contrairement au gaz) et en tant que combustible polluant il n’est éligible à aucune aide à la rénovation.

Enfin, il reste la solution de l’électricité. Deux choix s’offrent alors :

• Le recours à une chaudière électrique qui va alimenter des radiateurs hydrauliques.
• L’installation de convecteurs indépendants dans chaque pièce de la maison.

Moins chères à l’achat, les solutions électriques restent cependant les plus énergivores du marché.