Infos techniques
Chauffage

De plus en plus faciles à installer grâce aux conceptions plug and play des fabricants, les pompes à chaleur viennent cependant s’intégrer dans un réseau auquel il faut s’adapter sous peine de remettre en cause l’efficience de l’installation.
 

Un ballon tampon est-il obligatoire ?

Oui, si le volume d’eau circulant dans l’installation n’est pas suffisant.

Le fabricant indique le volume d’eau minimal nécessaire au bon fonctionnement de la PAC, sous peine de remettre en cause la garantie accordée.

Les circuits de distribution isolés par une régulation (radiateurs équipés de robinets thermostatiques ou circuits de plancher chauffant dotés de vannes à deux voies terminales, par exemple) ne doivent pas être comptabilisés pour calculer le volume de l’installation.
 

Pourquoi ?

Plusieurs raisons expliquent qu’un ballon tampon est obligatoire :

  • Un volume suffisant permet d’assurer une inertie adéquate afin de maintenir un temps de fonctionnement minimal du compresseur, évitant ainsi une usure prématurée causée par des cycles marche/arrêt trop fréquents.
  • Le ballon tampon permet d’intégrer un système d’appoint (électrique ou autre) quand il est installé après la pompe à chaleur.
  • Son stockage assure une réserve d’énergie judicieuse lors des cycles de dégivrage par inversion de cycle afin de maintenir le confort.
  • Sa présence offre la possibilité de coupler la PAC à un autre système de chauffage à eau chaude (solaire…) ou une chaudière existante.
Exemple de schéma de principe présentant le volume d’eau minimal à prendre en compte pour un ballon tampon.

Comment ?

  • Avec un ballon tampon à 2 piquages placé en entrée ou en sortie de production. Leur contenance est généralement plus faible que celle des volumes tampons à 4 piquages.
  • Avec un ballon tampon à 4 piquages pour assurer le découplage hydraulique entre la partie production et la partie usage.


Bien choisir son disjoncteur

Pourquoi ?

  • Pour éviter d’endommager les installations électriques avec des courants d’intensités trop élevées.
  • Pour protéger les hommes contre les contacts indirects.

Comment ?

  • Avec un disjoncteur divisionnaire de type D pour les pompes à chaleur équipées d’un compresseur fonctionnant en “tout ou rien“. Cette protection est obligatoire avec ce type de PAC à fort courant d’appel puisque le courant de démarrage dépassera largement l’intensité nominale du moteur. Le disjoncteur courbe D est en effet prévu pour une surintensité de 10 à 14 fois l’intensité nominale sur quelques millisecondes. Au-delà, si l’appel de charge persiste, il disjonctera.
  • Avec un disjoncteur divisionnaire de type C pour les pompes à chaleur équipées d’un compresseur “inverter“. Cette protection correspond au démarrage progressif de ce type de PAC équipée d’un variateur de puissance avec une intensité d’appel au démarrage réduite.
  • Les constructeurs préconisent pour ces PAC inverter un disjoncteur différentiel courbe C (environ 5 à 10 fois l’intensité nominale) voire un disjoncteur courbe B (environ 3 à 5 fois l’intensité nominale).

Attention : Dans le cas d’une trop forte demande de courant, le disjoncteur courbe C jouera son rôle et coupera l’alimentation de la pompe à chaleur.

 


Pompes à chaleur avec compresseur à vitesse variable


Pour les pompes à chaleur avec compresseur à vitesse variable, le volume d’eau minimal requis est plus faible que pour celles avec un compresseur contrôlé en « tout ou rien » puisque sa puissance peut être modulée.


 

Plus d’infos ?

Découvrez le rapport du programme d’accompagnement des professionnels : « Conception et dimensionnement des volumes tampons ».

Certains fabricants proposent, en parallèle, des solutions intégrées avec un système de restriction de démarrage (entre 5 et 10 minutes) directement via la régulation pour éviter le fameux “stop and go”. Il existe également des systèmes intégrant un ballon tampon à la PAC. Leur volume est cependant souvent trop faible face au volume minimal à respecter.