Les bons réflexes pour rénover une chaudière fioul à l’aide d’une PAC.
Rénover une chaudière fioul à l’aide d’une PAC, c’est faire face à 2 cas de figure sur vos chantiers : la chaudière en relève de la pompe à chaleur ou remplacée par une PAC. CEDEO vous rappelle les bons réflexes pour une installation optimale.
L’un de vos clients souhaite rénover sa chaudière alimentée au fioul à l’aide d’une pompe à chaleur ? Cette rénovation dépend de 2 cas de figures : la chaudière est en relève de la PAC ou est remplacée par la PAC. Petit rappel sur les éléments techniques à prendre en compte lors de l’installation.
Cas n°1 : chaudière fioul en relève de la pompe à chaleur.
Dans le cas où la chaudière fioul est conservée, une PAC lui est associée pour fonctionner en priorité. La chaudière va fonctionner en relève de la pompe à chaleur, seulement lorsque les températures extérieures sont les plus basses (en-dessous de 5 ou -5°C, selon la configuration de l’installation) afin de couvrir le complément des besoins (fonctionnement simultané des 2 générateurs) ou la totalité (fonctionnement alterné).
1. En cas de fonctionnement simultané, la PAC est installée sur le retour du réseau de chauffage.
La chaudière assure ensuite l’appoint en élevant la température d’eau avant d’alimenter le réseau de chauffage.
Bon à savoir
Vérifiez si la régulation existante est compatible avec le montage choisi (régulation à température variable de la chaudière, commande du circulateur de chauffage…).
2. En cas de fonctionnement alterné, chaque générateur dispose de sa propre régulation.
• Un régulateur (intégré à la PAC ou externe) doit assurer la commande de la PAC et de la chaudière.
• Il compare la température extérieure à un ou deux seuils fixés et commande en tout ou rien l’ouverture/fermeture de la vanne trois voies directionnelle ou la marche/arrêt de circulateurs ainsi que la marche/arrêt de la chaudière et de la pompe à chaleur.
Bon à savoir
Vérifiez que la chaudière peut être commandée par un signal externe.
3. Maintien du réseau de distribution et des émetteurs.
4. Respecter le débit nominal préconisé par le fabricant de la PAC.
5. Vérifier l’adéquation entre le débit des émetteurs et le débit de la PAC.
Le cas échéant, la mise en place d’un découplage entre la production et les émetteurs peut s’avérer nécessaire.
6. Installer une régulation de la température de départ en fonction de la température extérieure.
Pensez à…
vérifier que la température de retour est compatible avec celle admise par la PAC.
7. Installer un volume tampon
afin d’assurer une inertie suffisante et de maintenir un temps de fonctionnement minimal du compresseur.
Cas n°2 : chaudière fioul remplacée par une PAC.
1. Respecter les contraintes et dispositions réglementaires liées à l’abandon d’un réservoir :
• vidange
• nettoyage
• dégazage
• neutralisation du réservoir (par remplissage avec un produit ou une matière inerte ; par retrait et destruction via une société agréée).
2. Dépose de l’ancien générateur fioul.
Attention au risque amiante pour les générateurs installés avant 1997, qui nécessitent l’intervention d’une entreprise possédant les qualifications professionnelles requises.
3. Diagnostic des émetteurs
pour s’assurer que leur dimensionnement est suffisant pour l’alimentation par une PAC.
4. Contrôle du réseau hydraulique pour admettre un débit plus important.
(il s’agit en particulier de limiter l’augmentation du bruit).
5. Prise en compte des caractéristiques de fonctionnement d’une PAC :
régulation en fonction de la température extérieure pour assurer une température d’eau variable.
6. Placement du circulateur en entrée ou en sortie de PAC.
Si un débit variable est admis, un circulateur à vitesse variable est conseillé en présence de vannes à deux voies de régulation sur le plancher chauffant.
7. Installation d’un volume tampon à deux piquages en sortie de pompe à chaleur.
pour limiter les incidences du dégivrage par inversion de cycle thermodynamique qui font chuter la température en sortie de la machine et donc au départ du circuit de chauffage.
Bon à savoir
La sonde de température qui commandera l’appoint électrique doit être placée en sortie du volume tampon ou dans le volume tampon.
À cet emplacement, le volume tampon peut recevoir l’appoint électrique, à régler selon un point de consigne appelé point d’équilibre.
