Rencontre avec Jonathan, plombier-chauffagiste devenu « Maître artisan »

En devenant « Maître artisan », Jonathan Shell a choisi de se démarquer pour satisfaire une clientèle de plus en plus exigeante. Un choix qu’il ne regrette pas, même si le parcours est assez long pour atteindre l’excellence…

Déclinez votre identité !

NOM : Jonathan Shell
ÂGE : 37 ans
SOCIÉTÉ : Climanoé
DATE DE CRÉATION : 2014
CHIFFRE D’AFFAIRES : 370 000 €
DOMAINES D’ACTIVITÉ : génie climatique, ventilation et sanitaire
LIEU : Colmar

Pour arriver à être « Maître artisan », il faut faire beaucoup d’études ?

J.S : C’est effectivement un parcours assez long… J’ai commencé en 1998 en faisant 2 CAP puis 2 BEP en sanitaire et chauffage un peu par hasard, je l’avoue, pour suivre un ami qui était dans cette profession. Mais tout de suite, l’ambiance du « bâtiment » m’a plu. Le métier était intéressant et le secteur porteur. Je suis ensuite parti en Allemagne afin de poursuivre ma formation. C’était juste à côté de mon Alsace natale et je parlais la langue.

Quelle a été votre motivation ?

J.S : Avec le recul, je m’aperçois que c’est la curiosité qui m’a toujours poussé à aller plus loin. Ma décision d’aller en Allemagne pendant un an a été motivée par la découverte d’autres techniques, par des façons de travailler différentes, par l’utilisation de matériaux peu ou pas employés en France… L’approche, très pragmatique, n’est pas du tout la même et cela a été une expérience particulièrement enrichissante.

Comment devient-on « Maître artisan » ?

J.S : C’est en revenant en Alsace pour travailler au sein d’une entreprise que j’ai décidé d’aller plus loin. J’ai alors repris les études en parallèle, tous les samedis, pour en apprendre encore plus. C’est dans le cadre d’un Brevet de Maîtrise que j’ai pu obtenir ce titre. Il s’agit d’une formation très complète et exigeante, qui m’a permis d’acquérir des compétences en gestion, communication, avec une épreuve pratique et de maintenance ainsi qu’une étude technique et financière à présenter devant un jury.

Pour votre business, quels sont les avantages d’être « Maître artisan » ?

J.S : Tout d’abord être parfaitement armé pour créer sa propre entreprise. C’est donc à ce moment que j’ai décidé de me mettre à mon compte. Ensuite, à faire valoir l’excellence auprès des clients. Être assurés de bénéficier d’un travail sérieux, de grande qualité, leur procure une tranquillité d’esprit qui n’a pas de prix, surtout à une époque où l’on peut rencontrer beaucoup de déconvenues… Enfin, pour avoir l’immense satisfaction personnelle de réaliser un travail d’exception, dans les plus parfaites règles de l’art.

Et si vous deviez tout refaire ?

J.S : Je referais le même parcours, sans aucun doute. C’est certes un sacrifice mais les satisfactions sont au rendez-vous. D’ailleurs, lors de la réception de travaux, les maîtres d’ouvrages me confient souvent que, s’ils avaient su, ils m’auraient confié la totalité du chantier et pas seulement 1 ou 2 lots. Bref, « essayer » un « Maître artisan », c’est ensuite l’adopter définitivement !