Quel type de sauna installer chez soi ?

Comment installer un sauna chez soi ? Quel type de sauna choisir ? Comment choisir un sauna pour sa salle de bain ? Ces questions sont les premières que l’on se pose quand on décide d’implanter chez soi ce symbole de l’art de vivre à la finlandaise.

En effet, originaire de Finlande où, dans le dictionnaire, le mot est un synonyme de « bain », y compris public, le sauna s’avère être une pratique sociale et hygiénique très ancienne, qui remonterait à près de 20 siècles. La cabane à sauna, construite en bois, l’un des seuls matériaux capables de résister à une ambiance surchauffée, est un modèle ancestral qui perdure dans les pays nordiques. En hiver, la séance de sudation est un moment de détente couramment associé à un plongeon revigorant dans une eau glacée ou à la friction du corps avec de la neige !

Vrai sauna finlandais ou sauna infrarouge

Équipé d’un poêle électrique et souvent de pierres de lave chauffées à blanc, le sauna finlandais diffuse une chaleur sèche (contrairement au hammam) qui peut grimper jusqu’à 70 °C, et même atteindre (et dépasser) les 100 °C, permettant à la transpiration de s’évaporer très vite. Une faible hygrométrie est entretenue par l’arrosage régulier de pierres volcaniques (ou de « galets » en céramique). Pas de robinetterie dans le sauna, car cette aspersion se fait à l’aide d’une louche d’eau puisée dans un seau. Mettre de l’eau sur les pierres humidifie l’air et rend la chaleur supportable.

Il existe désormais des cabines infrarouges dont la chaleur est plus sèche (le taux d’humidité est proche de zéro versus 20 à 30 % maxi pour les saunas « classiques »), mais en général nettement moins forte (entre 40 et 60 °C). Plutôt que d’assurer la montée en température rapide dans l’espace du sauna, les diffuseurs infrarouges installés sur des panneaux muraux en carbone (que l’on peut comparer à des radiateurs ou des plaques chauffantes) assurent le rayonnement thermique directement sur le corps, ce qui déclenche la sudation. Ce n’est donc pas l’air qui est chauffé, mais la personne. Cette solution est aussi moins énergivore comparée à un sauna traditionnel finlandais et le temps de chauffe est plus rapide.

Quel que soit leur mode de fonctionnement, la plupart des saunas affichent des puissances comprises entre 2 et 20 kW, soit environ 1,3 kW par m3 chauffé (vérifiez que votre abonnement électrique prévoit cette puissance supplémentaire, sinon gare au disjoncteur qui saute !). Ces paramètres peuvent être contrôlés via un panneau de commande électronique faisant office de tableau de bord ou une télécommande, pour choisir son propre scénario de température.

Des saunas en bois et en verre

Pour la construction d’un sauna traditionnel, le bois est toujours le matériau de prédilection, les variations de température étant fortes. Les essences dures et denses sont les plus couramment utilisées pour maintenir une hygrométrie constante, cèdre, aulne, épicéa, hemlock ou sapin du Nord assurant naturellement cette régulation. Privilégiés pour les aménagements intérieurs, les lambris de tremble ou l’abachi (bois de haute qualité sans nœud, doux et frais au toucher) ont aussi l’avantage de bien supporter le contact avec la transpiration (et donc le sel évacué par le corps). À noter : le matériau du sol sur lequel est posée la structure du sauna n’a pas grande importance, seuls les revêtements de type moquette ou PVC sont inadaptés.

Si les saunas finlandais sont toujours bois, ce n’est pas le cas des cabines que l’on installe généralement dans les salles de bain, qui sont dotées de parois vitrées assurant l’étanchéité tout en laissant pénétrer la lumière. Cette transparence donne l’impression que l’espace est plus vaste. Installées en angle ou contre une cloison, ces versions contemporaines sont combinables avec une cabine de douche et/ou un hammam.

L’installation a son importance

Parce qu’il n’est pas réservé que pour la maison ou les grands logements, le sauna s’installe presque partout sous certaines conditions !

Intégré dans la salle de bain sans avoir besoin d’être raccordé au réseau d’eau (pas de canalisations et autres tuyaux ou évacuation d’eau à prévoir !), mais seulement à l’électricité, le sauna ne nécessite pas d’aménagements compliqués ou coûteux. Il intègre des banquettes à lattes étagées sur lesquelles on s’installe (assis ou allongé) et qui, placées à différentes hauteurs (jusqu’à trois), permettent de choisir le niveau de chaleur (qui comme chacun sait monte), le premier étant donc moins chaud. Selon les niveaux, on peut passer ainsi de 35°C à 60-75°C à 85-95°C, jusqu’à 110°C tout en haut, pour une pratique progressive.

Attention toutefois à ne pas installer votre sauna directement contre un mur (de surcroît froid), mais veillez à laisser une lame d’air entre les deux. L’idéal est de l’implanter dans une pièce correctement isolée et ventilée, par une VMC ou autre. Une part non-négligeable de la chaleur émise par le sauna se diffuse dans l’habitation.

Des modèles pour petite salle de bain et des options wellness

Dans le cadre d’une création de salle de bain ou d’une rénovation de salle de bain, le sauna est à la portée de bien des projets ! Ainsi, des versions compactes existent, adaptées aux petites salles de bain. Selon les dimensions (de 120 cm à 230 cm de large, et au-delà), la cabine de sauna peut s’intégrer presque partout, sa profondeur ne dépassant guère 120 cm pour un modèle pouvant accueillir deux personnes ou davantage. Plus les cabines sont grandes, plus elles sont conviviales. Avec les nouvelles versions à l’esthétique épurée, pour une utilisation familiale ou en solo, le sauna ne se cache plus, son art de vivre se partage dans une salle de bain spacieuse comme dans un petit espace, et pourquoi pas la véranda !

En plus de l’éclairage par leds, plusieurs options augmentent le confort. Il est par exemple possible de se faire plaisir en écoutant de la musique dans son sauna grâce à des enceintes intégrées (USB, FM ou Bluetooth), de profiter d’un diffuseur de senteurs (aromathérapie), le tout enveloppé dans une lumière tamisée, agrémentée de couleurs qui déstressent ou stimulent (chromothérapie).

Effets relaxants et bienfaits du sauna

Peu importe le type de sauna (vapeur ou infrarouge), les bienfaits sont comparables, à commencer par le premier : l’évacuation des toxines par les pores de la peau, qui devient plus tonique. La principale différence réside dans la durée des séances : la chaleur étant plus modérée avec les modèles infrarouges, l’organisme peut y rester plus longtemps (jusqu’à 45 minutes, contre 15 à 30 minutes sinon) et il n’y a pas de contre-indications pour les personnes sujettes à des troubles respiratoires ou cardiaques.
Le sauna étant un bain d’air particulièrement chaud et sec, le corps doit s’habituer progressivement. Pour débuter, mieux vaut s’en tenir à des séances brèves (5 à 10 minutes), puis prolonger l’expérience lorsque l’on a mesuré (et augmenté) sa résistance à la chaleur. On y perd tout de même entre 0,5 à 1,5 l d’eau ! Le thermomètre et le sablier sont les accessoires indispensables d’une bonne séance.

En plus de contribuer à l’évacuation des toxines par la sueur (ce qui ne fait pas maigrir, mais peut accessoirement être un atout minceur dans le cadre d’un régime), le sauna calme les douleurs musculaires (et favorise la récupération des sportifs), stimule le cœur et améliore la circulation sanguine. Pour booster ces fonctions, il est recommandé de prendre de rapides douches fraîches plusieurs fois au cours de la séance : la transpiration est stoppée et la résistance immunitaire dopée. La proximité avec la douche est donc essentielle pour profiter pleinement des vertus du sauna. Idem avec la prise d’un bain froid, qui rappelle le rituel nordique. Deux bonnes raisons d’installer son sauna dans la salle de bain ! Rien n’interdit même de créer son propre « institut » wellness à domicile en cumulant spa, sauna et hammam privatifs !

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