Plombier chauffagiste : le numérique pour vous crédibiliser
Nous avons interviewé Michaël Bertini, directeur général de l’Atelier des Compagnons, afin de comprendre l’importance et l’avenir du numérique pour le métier de plombier-chauffagiste.
Le plombier-chauffagiste est-il concerné par le numérique ?
Il l’est moins en pratique que dans l’évolution de clients de plus en plus numériques. Il suffit d’un clic pour obtenir ce que l’on veut, mais il faut encore attendre plusieurs jours pour l’intervention d’un plombier, et cela, le client ne le comprendra bientôt plus. Les nouvelles générations sont plus familiarisées avec l’informatique et cela devrait se ressentir sur le métier.
Est-ce important ?
Le numérique aide l’artisan qui devient plus fiable dans ses mesures, plus précis dans ses préconisations grâce aux outils de dimensionnement. Il permet de préciser les demandes du client, évite les tensions sur les chantiers et les problèmes de délais dus aux reprises. On est plus efficace, donc plus rentable. Enfin, le numérique fait évoluer l’image de l’artisan, plus proche de celle de la société actuelle.
Est-ce rentable ?
Le numérique ne représente pas de gros investissements. Les outils sont simples à mettre en oeuvre. Il faut du matériel informatique, un site Internet, des logiciels (comptabilité, facturation et recouvrement). Beaucoup d’artisans ne savent pas combien d’argent dort dehors, une facture sur dix n’est jamais réclamée! Il faut aussi un logiciel de dimensionnement pour les études en plomberie et chauffage. Une fois équipé, il faut se former. C’est aussi une façon de se préparer au BIM. Il sera plus facile de s’intégrer dans la maquette numérique si les outils sont déjà familiers.
Est-ce une tendance ?
On ne veut plus attendre et on veut savoir le prix exact des prestations. L’évolution du marché se fait par les plateformes de mise en relation, les réseaux sociaux favorisant la communication et permettant d’avoir des avis sur les prestataires. Certains artisans vont prendre le virage et gagner des marchés, d’autres vont rester sur leurs acquis et péricliter.
Michaël Bertini : du compagnon plombier à la start-up
En 1985, Richard Bertini, maître artisan et compagnon du Devoir, créer son entreprise de plomberie, l’Atelier des compagnons. Vingt ans plus tard, il transmet l’entreprise à ses fils. En 2014, dans le cadre d’un projet d’entreprise Bâtiment numérique, ils veulent faire évoluer les métiers du bâtiment vers le numérique, via le Centre de recherche et développement et l’incubateur de start-up l’Atelier des petits poucets qui permet de démultiplier les innovations. Ces pôles se situent au coeur de l’entreprise, un bâtiment conçu pour travailler en mode projet collaboratif, pour un meilleur échange et partage de l’innovation.
http://www.latelier-sas.com/innovation/latelier-des-petitspoucets/
Vous devriez lire :